Célia Bertin, économies ses romans, Virginia Woolf et Guerre et Paix
Célia Bertin, économies ses romans, Virginia Woolf et Guerre et Paix

 

Célia Bertin, ses romans, Virginia Woolf et Guerre et Paix

Célia Bertin, ses romans, Virginia Woolf et Guerre et Paix

Type de document : lettres dactylographiées signées

Nb documents : 2 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4

Lieu : Cagnes-sur-Mer

Date : 17 février et 10 mai 1947

Destinataire : Marcel Thiébaut

Etat : Pliures denvoi

Deux lettres dactylographiées signées de la romancière Célia Bertin.

Très beaux courriers relatifs à l’art d’écrire, alors qu’elle n’avait que 27 ans.

Dans une première lettre, elle fait l’éloge de l’article de Thiébaut sur Charles Du Bos, Valéry Larbaud et Julien Green, écrivains pour lesquels elle éprouve un grand attachement.

La seconde lettre, longue, est consacrée à son roman, La Bague était brisée, après que Thiébaut ait lu son manuscrit.

«Vous connaissez l’aventure que représente l’envoi d’un manuscrit […]. J’aime les romans. Je crois que c’est la forme d’art où l’on peut le mieux exprimer la complexité, le miracle des êtres. Depuis que je me suis mise à écrire, je travaille par versions successives, et mes premières versions sont plus longues que celle que je crois définitive. J’ai travaillé sur ce manuscrit pendant dix huit mois et je me demande à présent ce qui vous paraît « des longueurs ». Je ne vois pas celles-ci. Je ne nie pas du tout leur existence. Ce que j’ai tenté de faire, c’est un écoulement du temps assez lâche, assez peu dirigé pour qu’il donne l’impression de la mélodie ininterrompue de notre vie intérieure dont parlait Bergson. Dans les romans que j’aime le plus, ceux de Virginia Woolf ou « la Guerre et la Paix », par exemple, lorsque je relis une page, c’est toujours celle où il ne se passe rien que je recherche. J’aime à retrouver Nicolas Rostov qui rêve et qui, lorsqu’il voit un petit nuage comme un tache, pense à sa sœur Natacha. Je voudrais arriver à rendre cette confusion, cette multitude d’impressions et de souvenirs que chacun de nous porte en soi, à chaque minute, et exprimer aussi ces instants où « il ne se passe rien » et dont le sens nous apparaît bien après […]».

Encre noire.
Célia Bertin (Paris, 1920/2014)
Femme de lettres et romancière française, lauréate du prix Renaudot en 1953.
 

Livraison

Livraison nationale

  • Frais fixes : mêmes coûts pour tous les acheteurs
  • Services

    • Lettre recommandée - 15,00 €
    • Remise en mains propres - 0,00 € (29, rue de Condé - 75006 Paris)
  • Délai dexpédition : 1 jour ouvrable
  • Assurance : inclus dans les frais dexpédition
  • Frais dassurance : 0,00 €

Livraison internationale

  • Lettre recommandée - 15,00 €

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  • Lieux exclus : Aucun lieu nest exclu

Paiement

Méthodes de paiement acceptées :

  • Virement bancaire : (IBAN : FR76 3000 4008 8200 0100 2373 669 ; BIC : BNPAFRPPPRG)
  • Chèque bancaire
  • PayPal : emmanuel.lorient@traces-ecrites.com

Contactez-nous pour toute question.

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Type de document : lettres dactylographiées signées

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Deux lettres dactylographiées signées de la romancière Célia Bertin.

Très beaux courriers relatifs à l’art d’écrire, alors qu’elle n’avait que 27 ans.

Dans une première lettre, elle fait l’éloge de l’article de Thiébaut sur Charles Du Bos, Valéry Larbaud et Julien Green, écrivains pour lesquels elle éprouve un grand attachement.

La seconde lettre, longue, est consacrée à son roman, La Bague était brisée, après que Thiébaut ait lu son manuscrit.

«Vous connaissez l’aventure que représente l’envoi d’un manuscrit […]. J’aime les romans. Je crois que c’est la forme d’art où l’on peut le mieux exprimer la complexité, le miracle des êtres. Depuis que je me suis mise à écrire, je travaille par versions successives, et mes premières versions sont plus longues que celle que je crois définitive. J’ai travaillé sur ce manuscrit pendant dix huit mois et je me demande à présent ce qui vous paraît « des longueurs ». Je ne vois pas celles-ci. Je ne nie pas du tout leur existence. Ce que j’ai tenté de faire, c’est un écoulement du temps assez lâche, assez peu dirigé pour qu’il donne l’impression de la mélodie ininterrompue de notre vie intérieure dont parlait Bergson. Dans les romans que j’aime le plus, ceux de Virginia Woolf ou « la Guerre et la Paix », par exemple, lorsque je relis une page, c’est toujours celle où il ne se passe rien que je recherche. J’aime à retrouver Nicolas Rostov qui rêve et qui, lorsqu’il voit un petit nuage comme un tache, pense à sa sœur Natacha. Je voudrais arriver à rendre cette confusion, cette multitude d’impressions et de souvenirs que chacun de nous porte en soi, à chaque minute, et exprimer aussi ces instants où « il ne se passe rien » et dont le sens nous apparaît bien après […]».

Encre noire.
Célia Bertin (Paris, 1920/2014)
Femme de lettres et romancière française, lauréate du prix Renaudot en 1953.
 

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